Newsletter #30 -Le consentement jusque sur le dancefloor 💃

le stand de consentis Info explique le consentement en milieu festif
Photo : Consentis.Info
DĂ©jĂ  la 30Ăšme newsletter de Culot ! Un samedi sur deux, on t’emmĂšne Ă  la rencontre d’une nouvelle thĂ©matique liĂ©e Ă  la lutte fĂ©ministe. Cette fois-ci, Julia interview la cofondatrice de Consentis Info pour parler de consentement sur le dancefloor. N’hĂ©site pas Ă  partager notre contenu autour de toi pour nous soutenir !

Le consentement jusque sur le dancefloor

Avec la rĂ©ouverture des boĂźtes de nuit il y a une semaine, la rĂ©daction de Culot s’est dit qu’il Ă©tait grand temps de faire un point sur le respect du consentement sur le dancefloor. Nous nous sommes donc entretenues avec Mathilde Neuville, la cofondatrice de “Consentis Info”. Créée en 2018, cette association promeut une culture du consentement et lutte contre les violences sexuelles dans les lieux festifs. Quels sont les gestes Ă  adopter pour s’assurer que tout le monde passe une bonne soirĂ©e ? Entretien. 

Par Julia Sirieix, le 17.07.21

Comment en ĂȘtes-vous venues Ă  cofonder Consentis Info ? 

Avec Domitille Raveau, co-fondatrice de “Consentis Info”,  aussi ma meilleure amie, nous sommes toutes les deux passionnĂ©es de musiques Ă©lectroniques. On aime beaucoup sortir dans des Ă©vĂ©nements Ă©lectro, voyager pour se rendre dans certains festivals. Nous nous sommes rendu compte que certains pays Ă©taient bien plus avancĂ©s sur la prĂ©vention des violences sexistes et sexuelles dans le milieu festif que la France.  

Nous avons rĂ©alisĂ© le poids de la charge mentale quand on se rendait dans des lieux festifs, ce qui ruinait notre expĂ©rience. Autour de nous, on entendait beaucoup de tĂ©moignages de violences, et on ne trouvait pas d’initiative qui sensibilisait spĂ©cifiquement en milieu festif. Domitille est psychologue sociale de formation, je suis curatrice musicale dans une agence de supervision de musique, on a donc eu l’idĂ©e de crĂ©er nos propres campagnes de sensibilisation et d’affichage. Pour cela, on s’est lancĂ©es en menant une Ă©tude quantitative auprĂšs de plus de 1000 fĂȘtard.e.s pour faire l’état des lieux des violences sexuelles dans les lieux festifs. Ça a Ă©tĂ© le point de dĂ©part de l’association. Maintenant cela fait trois ans que l’on existe. 

En parlant de ce questionnaire, les personnes interrogĂ©es se sont vues demander pourquoi iels frĂ©quentent des lieux festifs. D’aprĂšs les rĂ©ponses obtenues,  ça serait Ă  80% pour danser, et Ă  75% pour Ă©couter de la musique. L’envie de draguer est donc vraiment secondaire, malgrĂ© les prĂ©jugĂ©s.  

On dĂ©crit souvent les clubs et les boĂźtes de nuit comme des lieux de drague et de rencontre. Mais ce sont aussi des lieux culturels, des lieux d’expression oĂč on a envie d’aller pour se dĂ©tendre, danser, passer du temps avec ses ami.e.s. L’objectif n’est pas forcĂ©ment de “pĂ©cho”.  

Ce sont des lieux trĂšs teintĂ©s de culture du viol. Le fait que ces lieux vivent la nuit joue aussi : la nuit, on se permet de faire des choses qu’on ne ferait pas le jour. La nuit, dans les milieux festifs, il y a ce cĂŽtĂ© “hors du temps”. 

Les mesures sanitaires pour entrer en boĂźte de nuit

AprÚs seize mois de fermeture en raison de la pandémie de Covid-19, les établissements de nuit ont rouvert vendredi 9 juillet 2021, mais à certaines conditions.

  • Pour entrer en discothĂšque, il faut prĂ©senter un pass sanitaire complet (deux semaines aprĂšs la deuxiĂšme dose) ou un test PCR ou antigĂ©nique de moins de 48 heures
  • Une jauge de 75% a Ă©tĂ© imposĂ©e pour les boĂźtes de nuit accueillant plus de 50 personnes – sauf pour les Ă©tablissements en extĂ©rieur qui pourront ouvrir Ă  100%
  • A noter qu’à partir de cet automne, les tests antigĂ©niques et PCR deviendront payant
  • A l’intĂ©rieur, les masques ne seront pas obligatoires

 

Cela dit, vĂ©rifiez bien que l’enseigne soit ouverte avant de vous y rendre. Dans ces conditions et avec les vacances d’étĂ©, une partie des Ă©tablissements ont annoncĂ© qu’ils prĂ©fĂšrent attendre la rentrĂ©e pour rouvrir leurs portes. Aussi, selon l’Internaute, d’aprĂšs le SNDLL (Syndicat national des discothĂšques et lieux de loisir), sur les 1 648 discothĂšques que comptait la France avant la pandĂ©mie, 25% sont en difficultĂ©, et 131 en liquidation judiciaire. Aujourd’hui, seules 1 500 boĂźtes de nuit pourraient rouvrir.

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