Newsletter #28 – PMA pour toutes, la fin d’une attente interminable ? 🌈

six visages de PMA pour toustex
© @lucie_marchal19 pour le collectif @pma_pour_toutesx 

Cette semaine dans la newsletter de Culot
Un samedi sur deux, on t’emmène à la rencontre d’une nouvelle thématique liée au combat féministe. Cette fois-ci, Jessica interroge la question de la PMA pour tou.te.s.x.
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PMA pour toutes, la fin d’une attente interminable ?

L’Assemblée nationale a adopté pour la troisième fois en deux ans, le projet de loi bioéthique et sa mesure phare de la PMA, l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux femmes célibataires et aux couples de femmes. Promesse de campagne de François Hollande en 2012, reprise en 2017 par Emmanuel Macron, la « PMA pour toutes » pourrait enfin être adoptée définitivement par le Parlement le 29 juin prochain. La fin d’un long combat pour les femmes célibataires et lesbiennes : devenir mères quand et comme elles le souhaitent. Pourquoi ce texte semble-t-il si difficile à avaliser par les institutions françaises? Et cette loi, si elle est finalement validée telle qu’elle est aujourd’hui, répond-elle entièrement aux demandes de tous.tes.x et à la réalité de leurs besoins ? 

Par Jessica Martinez, le 19.06.21

« L’insémination qui a fonctionné était le 9 juillet 2015 ». Mariama Soiby connait cette date par cœur. Neuf mois plus tard, en avril 2016, elle donne naissance à une petite fille, née grâce à une IAD, une «Insémination Artificielle avec un Donneur», à Copenhague au Danemark. Avec 5 autres femmes, elle fait partie du bureau de Mam’enSolo, une association créée en 2018 pour accompagner les femmes célibataires dans leur parcours de PMA, la Procréation Médicalement Assistée. « Il existe plein d’associations pro-PMA LGBTQIA+,  mais nous sommes la seule association française pour les femmes célibataires », précise Mariama. Ce qui rassemble ces deux communautés ? L’interdiction d’avoir recours à la PMA en France, car elle y est pour l’heure uniquement ouverte, depuis les lois relatives à la bioéthique du 29 juillet 1994, aux couples hétérosexuels, mariés ou non, ne parvenant pas à avoir d’enfant par voie naturelle. Conséquence ? Chaque année, des milliers de femmes célibataires et/ou lesbiennes partent à l’étranger pour avoir accès à un parcours PMA, ajoutant à un processus médical déjà compliqué et qui fonctionne rarement du premier coup, du stress et des dépenses très conséquentes. « Au total, j’ai fait 4 tentatives avant que cela ne soit la bonne”, poursuit Mariama. “Si on ajoute les rendez-vous chez les gynécologues, les prises de sang, les échographies, la procédure en elle-même, puis les hôtels à l’étranger et le départ du jour au lendemain au Danemark, tout additionné j’ai dépensé près de 15 000 euros. C’est un montant énorme. J’avais fait des économies, mais tout le monde est loin de pouvoir se le permettre. » Pour les couples hétérosexuels en revanche, les actes de PMA sont pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, mais en fixant un “âge limite” : le 43ème anniversaire de la mère.

PMA sans pères, le parcours des combattantes

Bibliographie pour parler avec son enfant, proposée par Mariama Soiby

“Our Story”, chez Donor Conception Project
“Pourquoi je n’ai pas de papa?”, Alice de Page
“Familles”, Ryan Wheatcroft
“Les Graines Magiques”, Céline Lhuillier

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